Polybe
Histoires. Livres XXII - XXIX.
Texte établi et traduit par Éric Foulon. Commenté par Michel Molin.
2024-Apr. cii,554 pages.
(Collection des universités de France Série grecque - Collection Budé, 574. Les Belles Lettres)
(Br.) \20,064
Les livres 22 à 29, tous parvenus à l’état fragmentaire par la tradition indirecte des canaux byzantins du Xe s., essentiellement des Excerpta Constantiniana, accessoirement de la Souda, et de quelques auteurs anciens citant occasionnellement Polybe, couvrent une période particulièrement importante (188 à 168 av. J.-C.), de la paix d’Apamée (188 av. J.-C.), imposée par Rome à Antiochos III après sa défaite à Magnésie-du-Sipyle l’année précédente, à Pydna, déroute et destruction de l’armée du roi de Macédoine sur la côte occidentale du golfe de Thessalonique à une trentaine de kilomètres de sa capitale (22 juin 168 av. J.-C.) et aux évènements qui s’ensuivirent en Asie Mineure et en Égypte. Il s’agit donc des derniers livres des Histoires dans la première conception de l’oeuvre par l’auteur, qui voulait conclure l’étude des cinquante-trois années ayant vu l’achèvement de l’expansion et du progrès de la puissance romaine (220 à 168 av. J.-C.) « par l’expédition d’Antiochos, surnommé Épiphane, en Égypte, ainsi que par la guerre de Persée et la ruine, du royaume de Macédoine » et montrer « par là, en même temps ... comment les Romains ont réglé chacun de ces conflits de manière à soumettre tout lemonde habité »,mais décida ensuite de poursuivre son récit jusqu’en 146, date à la fois de la chute de la Carthage punique, de la transformation de la Macédoine en province romaine et, à la suite de la sécession des Lacédémoniens de la Confédération achéenne, de la prise et du sac de Corinthe entraînant la dissolution de la Confédération, pour illustrer le caractère ambivalent des conséquences de l’impérialisme romain, sans toutefois finalement donner son avis.
Dans la biographie de Polybe, comme nous l’apprennent précisément les livres 22 à 29, ces cinq olympiades correspondent à la période de sa vie où il a joué un rôle politique de premier plan auquel sa naissance vers 207 av. J.-C. et son éducation dans une famille de notables de Mégalopolis, petite cité d’Arcadie, lui permettaient de prétendre au sein de la Ligue des Achéens, qui regroupait alors toutes les cités du Péloponnèse.
Dans la biographie de Polybe, comme nous l’apprennent précisément les livres 22 à 29, ces cinq olympiades correspondent à la période de sa vie où il a joué un rôle politique de premier plan auquel sa naissance vers 207 av. J.-C. et son éducation dans une famille de notables de Mégalopolis, petite cité d’Arcadie, lui permettaient de prétendre au sein de la Ligue des Achéens, qui regroupait alors toutes les cités du Péloponnèse.
Éric Foulon
Éric Foulon, ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé de lettres classiques, est professeur émérite de langue et littérature grecques à l'Université Toulouse-Jean Jaurès. Ses travaux portent sur l'historiographie grecque et notamment les historiens grecs de Rome.
Michel Molin
Michel Molin est professeur d'histoire romaine à l'Université Sorbonne-Paris-Nord. Ses travaux portent sur l'histoire culturelle du monde romain antique, de l'histoire des techniques aux historiens grecs de Rome.
Polybe
Arcadien né à Mégalopolis en 200 av. J.-C., cité appartenant alors à la Ligue achéenne, Polybe fut le plus grand historien grec de son temps. Militaire comme son père, Lycortas, plusieurs fois général au sein de cette ligue, que dirigea Philopoemen jusqu’en 182, il fut élu hipparque en 170 ou 169. À la victoire de Paul Émile à Pydna en 168, il fut désigné parmi les mille otages emmenés à Rome pour y être jugés. Le procès n’eut jamais lieu et Polybe s’attira la bienveillance de Scipion Émilien, si bien qu’il l’accompagna dans ses campagnes en Gaule et en Afrique et assista à la chute de Carthage en 146. Entre 146 et 145, il fit office de négociateur entre les Grecs et les Romains et participa à la réorganisation politique de sa patrie. Après de nombreux voyages, à Alexandrie, à Sardes, à Numance et en Atlantique, il meurt en 118, à la suite d’une chute de cheval. Nous ne possédons qu’un tiers de son oeuvre principale, Les Histoires, composées de quarante livres. Seuls les livres I -V sont entièrement conservés. L’auteur discute, critique même ses sources et se soucie avant tout de la vérité historique ; son travail est vraiment un modèle du genre.
Notice
Intérêt des livres 22 à 29
Intérêt biographique
Intérêt historique
Intérêt historiographique
Intérêt littéraire
Composition et structure des livres 22 à 29
La tradition du texte des livres 22-29
I) Extraits historiques constantiniens (EHC)
II) Souda
III) Auteurs
Principes de la présente édition
Tableau de concordance Büttner-Wobst / Foulon & Molin
Bibliographie
Sigla
Polybe, Histoires
Fragments du livre XXII
Fragments du livre XXIII
Fragments du livre XXIV
Fragments du livre XXV
Fragments du livre XXVI
Fragments du livre XXVII
Fragments du livre XXVIII
Fragments du livre XXIX
Notes complémentaires
Index nominvm
Index geographicus
Carte : Le monde égéen à l’époque de la IIIe guerre de Macédoine
Stemma : Famille de Polybe selon W. Dittenberger ,Αρχ. ,Εφ., 1914, 51
Éric Foulon, ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé de lettres classiques, est professeur émérite de langue et littérature grecques à l'Université Toulouse-Jean Jaurès. Ses travaux portent sur l'historiographie grecque et notamment les historiens grecs de Rome.
Michel Molin
Michel Molin est professeur d'histoire romaine à l'Université Sorbonne-Paris-Nord. Ses travaux portent sur l'histoire culturelle du monde romain antique, de l'histoire des techniques aux historiens grecs de Rome.
Polybe
Arcadien né à Mégalopolis en 200 av. J.-C., cité appartenant alors à la Ligue achéenne, Polybe fut le plus grand historien grec de son temps. Militaire comme son père, Lycortas, plusieurs fois général au sein de cette ligue, que dirigea Philopoemen jusqu’en 182, il fut élu hipparque en 170 ou 169. À la victoire de Paul Émile à Pydna en 168, il fut désigné parmi les mille otages emmenés à Rome pour y être jugés. Le procès n’eut jamais lieu et Polybe s’attira la bienveillance de Scipion Émilien, si bien qu’il l’accompagna dans ses campagnes en Gaule et en Afrique et assista à la chute de Carthage en 146. Entre 146 et 145, il fit office de négociateur entre les Grecs et les Romains et participa à la réorganisation politique de sa patrie. Après de nombreux voyages, à Alexandrie, à Sardes, à Numance et en Atlantique, il meurt en 118, à la suite d’une chute de cheval. Nous ne possédons qu’un tiers de son oeuvre principale, Les Histoires, composées de quarante livres. Seuls les livres I -V sont entièrement conservés. L’auteur discute, critique même ses sources et se soucie avant tout de la vérité historique ; son travail est vraiment un modèle du genre.
Notice
Intérêt des livres 22 à 29
Intérêt biographique
Intérêt historique
Intérêt historiographique
Intérêt littéraire
Composition et structure des livres 22 à 29
La tradition du texte des livres 22-29
I) Extraits historiques constantiniens (EHC)
II) Souda
III) Auteurs
Principes de la présente édition
Tableau de concordance Büttner-Wobst / Foulon & Molin
Bibliographie
Sigla
Polybe, Histoires
Fragments du livre XXII
Fragments du livre XXIII
Fragments du livre XXIV
Fragments du livre XXV
Fragments du livre XXVI
Fragments du livre XXVII
Fragments du livre XXVIII
Fragments du livre XXIX
Notes complémentaires
Index nominvm
Index geographicus
Carte : Le monde égéen à l’époque de la IIIe guerre de Macédoine
Stemma : Famille de Polybe selon W. Dittenberger ,Αρχ. ,Εφ., 1914, 51